Nous continuons et avec la bénédiction de Dieu nous continuerons parce que la Tradition ne peut pas ne pas continuer à transmettre la Révélation jusqu’à la fin des temps. Dieu s’est révélé à nous en Notre Seigneur Jésus-Christ. Cette Révélation est ce qu’elle est et sera toujours ce qu’elle a été. Nous devons la recevoir comme elle nous a été donnée.
Chers Amis et Bienfaiteurs,
Nous continuons et avec la bénédiction de Dieu nous continuerons parce que la Tradition ne peut pas ne pas continuer à transmettre la Révélation jusqu’à la fin des temps. Dieu s’est révélé à nous en Notre Seigneur Jésus-Christ. Cette Révélation est ce qu’elle est et sera toujours ce qu’elle a été. Nous devons la recevoir comme elle nous a été donnée.
Et cette Révélation s’est close avec le dernier des Apôtres, afin que nous gardions les yeux fixés sur ce Jésus qui est l’auteur et le consommateur de notre foi (S. Paul, Héb. XII, 2).
Cette Révélation que saint Paul a reçue lui aussi, il la résume dans ces mots : « Je n’ai pas cru devoir vous manifester autre chose que Jésus et Jésus crucifié » (I Cor. II, 2).
La Croix de Jésus résume toute notre foi et donc toute notre conduite, toutes nos réactions, nos attitudes, notre vie extérieure et intérieure. Elle nous inculque non seulement les vérités nécessaires à notre salut, mais aussi la voie du salut, le combat qu’il faut mener pour y arriver, la manière de mener ce combat contre tout ce qui s’oppose à notre salut en nous et autour de nous. La croix est donc le ferment et la loi de la civilisation chrétienne qui est la civilisation du salut des âmes par Jésus crucifié.
Tenter d’une manière ou d’une autre de diminuer les enseignements révélés par la Croix, sous le prétexte du développement historique de la société, de la conscience historique, de l’évolution, etc., c’est fermer les voies du salut et livrer les hommes à d’autres hommes, sans aucun espoir divin, sans lumière divine, sans vie divine. C’est faire de ce monde l’antichambre de l’Enfer.
C’est ce qu’on nous prépare en éliminant l’idée de combat contre l’erreur par la Liberté religieuse, de combat contre l’hérésie, l’athéisme, le laïcisme, le communisme par un œcuménisme qui livre l’Eglise aux mains de ses ennemis, de combat contre le péché en éliminant la loi au profit de la conscience.
Cette nouvelle attitude des responsables de l’Eglise est une négation de la Croix de Notre Seigneur. Nous demander de suivre cet esprit sous-jacent dans le Concile et clairement exprimé dans les Réformes et dans la pratique de l’Eglise conciliaire, c’est nous demander de renier Jésus crucifié. Nous ne le pouvons pas.
Grâce à Dieu, nos séminaristes et nos jeunes prêtres comprennent bien ces choses et ne veulent pas, eux non plus, abandonner Jésus crucifié. Ils le manifestent par leur habit, par leur vie quotidienne, par leur prédication, mais surtout et essentiellement par le Saint Sacrifice de la Messe.
Cette année encore, nous aurons de nombreux aspirants pour le Séminaire et pour nos noviciats de frères et de sœurs. Les maisons se multiplient puisque nous en avons une dans le Québec au Canada et une autre à Genève. Pour répondre à toutes les demandes de prêtres, il faudrait en ordonner une centaine par an !… Cette année, s’il plaît à Dieu, ils seront quatorze et vingt sous-diacres. Cinq frères prendront l’habit ainsi que cinq religieuses, et trois religieuses feront profession.
Nous espérons pouvoir vous annoncer bientôt que les fondations de la chapelle du Séminaire d’Ecône sortent de terre !… Ce sera un travail important. Nous savons que nous pouvons compter sur vous pour nous aider à terminer le Séminaire par une chapelle digne de l’honneur et de l’adoration que nous devons à Notre Seigneur.
Nous devons surtout prier et faire pénitence pour demander à Notre Seigneur, par l’intercession de la Vierge Marie et de saint Joseph, de délivrer sa Sainte Eglise de ceux qui veulent à tout prix la ruiner, et arriver à la grande apostasie.
Que Dieu vous bénisse en reconnaissance de tout ce que vous faites en faveur de notre œuvre de vraie rénovation de l’Eglise.
+ Marcel LEFEBVRE
en la fête de Saint-Joseph, 19 mars 1977